Depuis le début de ma démarche écolo-bio-vegan, énormément de choses ont changé dans ma vie. Mais le changement principal, celui dont découlent finalement tout les autres, c’est que j’ai décidé d’ETRE plutôt que d’AVOIR. Et ça, ça change tout.

Avant, j’étais comme la plupart des gens : je travaillais pour m’acheter des trucs. J’achetais de nouvelles fringues, de nouveaux objets, de nouveaux livres. J’ai l’impression que cette possession maladive est caractéristique de notre société moderne. Il y a dans le monde de nombreux peuples qui n’ont pas toujours le même rapport à l’argent et aux biens matériels. Mais avez-vous vraiment envie que lors que votre enterrement, quelqu’un dise « c’était un chic type, il avait une grande télé » ? Cette formule n’est pas de moi, je l’ai lu dans un livre. Mais cela m’a frappé. Nos possessions ne font pas de nous des gens meilleurs. Notre trace sur Terre dépend de nos actes, de notre personnalité, de nos convictions, mais en AUCUN CAS des biens que nous possédons.

Se défaire du superflu pour revenir à l’essentiel

Tout a commencé avec la lecture de L’art de l’essentiel de Dominique Loreau. Je l’ai relu plusieurs fois depuis. Même si je trouve sa démarche un peu extrême (du genre une assiette et un verre par personne), ce livre m’a beaucoup marqué. Par la suite, j’ai lu d’autres livres traitant du même sujet, comme Zéro déchet de Béa Johnson ou La magie du rangement par Marie Kondo. C’ est grâce à ces lectures inspirantes que j’ai commencé mon désencombrement et mon chemin vers l’essentiel.

Dis comme ça, j’ai l’air d’être rentrée dans une secte mais je vous assure que l’on peut vivre avec peu sans frustration ni privation. Cet essentiel n’est évidemment pas le même pour tous. C’est d’ailleurs le principe même du minimalisme : vivre avec un minimum de choses mais que chaque chose vous soit vraiment utile. Par exemple certaines personnes ne pourront pas se passer de leur yaourtière, alors que c’est superflu pour moi. Mais d’un autre côté, je possède des choses qui semblent inutiles à d’autre.

Depuis que nous avons désencombré la maison (et ce n’est pas fini) nous vivons dans un espace épuré, moins encombré, où chaque chose est à sa place. Enfin, sur ce dernier point, ça dépend des jours… Du coup notre intérieur peut sembler froid et impersonnel, mais il nous convient à nous.

 

S’offrir des souvenirs plutôt que des biens matériels

Notre démarche de désencombrement et de zéro déchet, nous a conduit à revoir notre façon de consommer. Aujourd’hui, nous privilégions, quand c’est possible, nos achats en magasin et d’occasion. C’est parfois un véritable casse-tête ! Il nous est arrivé de faire 5 ou 6 magasins (donc de dépenser du temps, de l’énergie et de l’essence) pour chercher quelque chose que j’aurais pu commander en 2 clics sur internet. Et au final on ne trouve pas forcément ce que l’on veut…

Mais heureusement, cela arrive de moins en moins souvent puisque nous n’achetons presque plus rien, à part de la nourriture. Avant j’étais incapable de dépenser mon argent pour manger. Je trouvais ça incohérent de mettre autant d’argent dans quelque chose qui était consommé rapidement. Aujourd’hui, je ne vois plus du tout les choses de la même façon. Manger est essentiel pour l’Homme, alors autant se délecter des plaisirs terrestres ! Je prends maintenant plaisir à faire mes courses et cuisiner même si le repas ne dure que 20 min.

En fait, nos principales dépenses sont les sorties : cinéma, restaurants, vacances, musées… On s’achète de bons moments et on se fabrique des souvenirs. Attention, ça ne veut pas dire que nous ne passons de chouettes moments gratuits ! Mais nous en sommes venus à la conclusion que le bonheur n’est pas dans les objets, ou en tout cas n’est pas dans la possession et la propriété. Un livre a la même valeur s’il est acheté ou s’il est emprunté. La lecture sera la même. Mais le bonus c’est qu’en l’empruntant, à la bibliothèque par exemple, vous ne produisez pas de déchet et vous n’encombrez pas votre maison avec un objet qui prendra la poussière.

 

Prendre son temps

« Je n’ai pas le temps » est l’excuse numéro 1 de ceux qui ne veulent pas changer les choses. Je me suis moi-même beaucoup servi de cette excuse. Du genre : j’ai pas le temps de cuisiner, j’ai pas le temps de trier mon armoire, j’ai pas le temps d’aller chercher le pain… D’accord les journées n’ont que 24h et c’est plus difficile quand on a des enfants. Je vais vous parler de mon expérience : en couple, sans enfants ni animal domestique.

Prenons l’exemple de la préparation du repas (oui, ma vie tourne autour de la nourriture, vous l’aviez remarqué !) : on pense souvent que cuisiner prend du temps et que cette activité nous empêche de faire autre chose. Mais de faire quoi d’autre exactement ? Aller regarder la télé ? Jouer sur l’ordinateur ? Le moment du repas est un moment de partage. Vous pouvez préparer à manger en famille / en couple, et ce moment devient alors un peu magique… C’est du temps passé ensemble, du temps partagé, de bons souvenirs. L’une des choses que je préfère quand je vais en week-end chez mes parents, c’est de passer du temps dans la cuisine avec ma mère. Je m’installe sur le tabouret et je blablate pendant qu’elle prépare sa tarte à la tomates ou sa salade de pommes de terre.

Trouver du temps

Il ne faut pas voir les corvées comme telles, mais plutôt comme des activités ludiques ou instructives. Ok, le ménage, c’est pas ouf comme activité. Mais un p’tit coup tous les jours vous évite de faire 3h de ménage le samedi matin. Avec tout ce temps gagné, vous pouvez en profiter pour lire un livre ou aller courir. En parlant de dormir, vous connaissez le miracle morning ? Ça consiste à se lever plus tôt que d’habituer pour profiter de la journée, méditer, lire ou écouter de la musique. C’est ultra tendance en ce moment mais ce principe est vieux comme le monde : l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt. Je ne le pratique pas vraiment mais je me lève toujours de bonne heure, jamais après 9h, même le week-end. Et c’est fou ce qu’on peut faire avec 2 ou 3h en plus chaque jour !

Tout ça pour dire que ne pas faire certaines choses, comme par exemple trier ses déchets, donner ou revendre des affaires superflues, faire à manger soi-même, par manque de temps n’est pas une excuse valable. Observez votre vie et vous verrez que vous avez du temps, il suffit de le trouver et de vouloir le trouver.

Être ou avoir ? Sans hésiter, je choisis de vivre plutôt que posséder, je choisis de prendre le temps plutôt que de courir après, je choisis d’être plutôt que d’avoir. Et vous ? Venez m’en parler en commentaires !

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