Sur son blog, Juliette nous parle d’écologie, de minimalisme et de véganisme. En bref, tout ce qui fait du bien à la planète et aux animaux. Et si on papotait un peu ?

1) Qu’est-ce qu’un mode de vie minimaliste ?

Pour moi, et je ne prétends pas proposer une définition universelle du minimalisme car je pense que c’est propre à chacun, il s’agit d’éliminer petit à petit de notre quotidien tout ce qui est superflu, et donc mauvais pour la planète.
Le minimalisme est indissociable de l’écologie.
Nos modes de vies actuels sont largement influencés par le capitalisme et l’envie de certains de se faire le plus possible d’argent sur notre dos, et sur celui de la planète, en nous poussant à acheter et posséder bien plus que ce dont nous avons réellement besoin. Du coup l’idée c’est d’étudier petit à petit les différents éléments de notre quotidien pour déterminer ce qui est superflu et favoriser les achats durables pour acheter moins et moins souvent.
Le minimalisme passe inévitablement par le désencombrement de notre intérieur, d’une part pour faire l’inventaire de nos possessions et décider si oui ou non il est intéressant de les conserver ou s’il vaut mieux les vendre ou les donner. Et d’autre part, lorsque l’on désencombre on s’aperçoit souvent que l’on possède des objets en doublons, voire plus ! Cet inventaire permet donc de prendre conscience de nos pulsions d’achats irréfléchies afin de mieux les contrôler.
Devenir minimaliste ne signifie pas revenir à l’âge de pierre ou se passer du confort moderne, cela signifie simplement qu’avant d’acheter des objets neufs, on étudie toutes les autres possibilités (utiliser un autre objet que l’on possède déjà pour le même usage, fabriquer soi-même notamment avec des matériaux de récupération, acheter d’occasion, etc…) et seulement si l’on a aucune autre possibilité on se décide alors à acheter neuf mais en privilégiant les fabrications éthiques, le plus locales possibles et avec le moins d’impact possible sur l’environnement.
Devenir minimaliste c’est prendre conscience de l’impact de nos choix de consommation et ne plus céder à l’achat d’impulsion.
 

2) Comment appliques-tu le minimalisme au quotidien ?

Dans mon cas c’est assez « facile » puisque je n’ai jamais été très « acheteuse » dans l’âme. Aussi loin que je me souvienne je me suis toujours contentée de ce que j’avais sans chercher à avoir plus, et j’ai toujours détesté les séances de shopping, même quand elles étaient nécessaires. Le minimalisme est plus difficile d’accès aux accros aux shoppings qu’aux gens comme moi ! Le seul domaine où je ne suis pas du tout minimaliste c’est les livres ! Mais même là-dessus je tente d’y travailler en en achetant le moins possible !
Pour ce qui est de l’application concrète je m’y suis mise sérieusement il y a un peu moins d’un an et j’ai simplement commencé par remplacer tous les produits jetables de mon quotidien (à l’exception du papier toilette que je n’utilise que pour la grosse commission, lingettes lavables pour le pipi).
Ensuite j’ai désencombré ma maison pièce par pièce (à refaire régulièrement d’ailleurs car ce qui nous semblait nécessaire il y a 6 mois peut nous sembler superflu maintenant !) et je me suis inspirée d’autres minimalistes car à plusieurs, on a plus d’idées !
La fréquentation de groupes facebook minimalistes m’a beaucoup aidé pour glaner des idées nouvelles !
Aujourd’hui je suis un peu bloquée dans ma démarche de réduction des déchets car les périodes de grands changements sont toujours suivies de périodes de stagnation pour stabiliser les choses et je ne suis pas encore prête à abandonner certains produits emballés : je suis vegan et locavore donc cela limite les possibilités d’alternatives. J’essaie donc de jongler entre mes différentes priorités. Dans ma vie perso je suis à l’aube d’un grand changement de vie, du coup je stabilise pour l’instant les changements déjà accomplis avant d’avoir à trouver un nouvel équilibre.
 

3) Parle nous de ton blog « Moins c’est mieux »

Au départ je n’avais jamais pensé à écrire un blog. C’est mon homme qui m’a suggéré de créer un blog pour partager mes recettes véganes. L’idée a fait son chemin et j’ai créé un 1er blog « Le Vegan Débutant » (aujourd’hui inactif) uniquement pour partager des recettes et quelques conseils pour les nouveaux véganes. Puis j’ai eu envie de parler écologie et minimalisme pour partager mes évolutions personnelles vers un mode de vie plus simple et j’ai créé mon blog actuel « Moins c’est mieux, le pouvoir du peu » sur lequel j’ai rapatrié une partie des articles du Vegan Débutant.
Ce blog se veut assez large dans les thématiques même si le coeur du sujet reste l’écologie. Au final je parle un peu de ce qui m’intéresse, véganisme, minimalisme, écologie, spiritualité, et mêmes quelques DIY (notamment au crochet).
J’essaie de ne pas me limiter en terme de thématiques et de simplement parler de ce que je veux sans trop me poser de questions sur la « ligne éditoriale » du blog.
Mes articles préférés sont rarement les plus lus de mon blog, ce sont souvent mes articles les plus théoriques, ceux que j’ai écrit d’une traite en une petite demie-heure simplement poussée par le besoin d’exprimer quelque chose de pressant… Ce sont des articles assez personnelles finalement, ce qui explique certainement le nombre réduit de lectures, tels que mon article « Pourquoi rechercher le minimalisme ? » , ou bien « Lettre ouverte à tous ceux qui ne sont pas (encore) vegans », ou encore « Et la sobriété dans tout ça ? ».
Souvent les articles les plus lus, et c’est bien normal, sont ceux où l’on apporte concrètement quelque chose aux lecteurs : les DIY ou recettes de cuisine, car le bénéfice est direct pour celui qui lit, mais les articles que je préfère rédiger sont ceux qui marquent sur le long terme et font réfléchir longtemps après la lecture…
Merci beaucoup Juliette pour tes réponses que je trouve très inspirantes ! 

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